Travailler moins pour vivre mieux…

…danger, travaux

Passé le choc de l’annonce du virus, la latence du confinement vient maintenant la douloureuse réalité des conséquences économiques. Cet arrêt brutal des activités humaines et commerciales sur la planète crée une formidable onde de choc (et ce n’est que le début). Des millions d’emplois sont en passe d’être supprimés. Les ultras pauvres en sont déjà victimes, mais de nombreux emplois des classes moyennes vont passer à la trappe, au moins pour un temps. Souffrances, abattements, et pire encore. Bien sûr, pour beaucoup en nos latitudes, la perte sera accompagnée des allocations de l’assurance chômage. N’empêche, le travail avec tout ce qui l’entoure socialement et psychologiquement est et reste constitutif de l’estime de soi.… 

Si crise rime avec opportunité (ce que semble exprimer le fameux idéogramme chinois weiji), cette période ne pourrait-elle pas être l’occasion géniale de se mettre à partager le travail ? Au lieu de garder un emploi et d’en supprimer un, de fournir à deux personnes la possibilité de travailler à mi-temps, et de (re)trouver ainsi la possibilité de mieux vivre. De vivre autrement que dans la course, de vivre autrement que dans un futur qui n’advient jamais, tout entiers requis par la gestion des biens matériels dans une course sans fin.

Depuis 50 ans, notre société a fait de tels gains de productivité que beaucoup d’entre nous pourraient fonctionner presque à l’identique en travaillant moins. Il serait ainsi possible de sentir le temps passer, de voir grandir ses enfants… de jouir de la vie autrement que dans la frénésie d’un temps apparemment gagné, mais en fait perdu pour l’essentiel. 

Travailler moins, vivre mieux ! Sentir la valeur des choses.  C’est curieux, il y a chez l’humain une propension à ressentir les choses lorsqu’elles disparaissent ou se font rares… Les éclats de  bonheur au quotidien semblent même se loger plus près de la précarité que de l’abondance.

Travailler moins. On me rétorquera que, pour une entreprise, gérer deux mi-temps est administrativement plus compliqué qu’un temps plein. Peut-être, mais quel bénéfice pour tous de pouvoir avoir à faire à des personnes moins fatiguées, plus heureuses… Sans compter (je ne devrais pas le dire) que deux salariés à mi-temps sont plus productifs qu’une seule personne…  

Bref il y aurait tout à gagner. Il ne faut pas attendre. Le changement, c’est maintenant.  

Références bibliques :

Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents. Esaïe 55, 2

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