Courrier des lecteurs paru dans 24H. le lundi 18 août
Cette petite phrase, les habitués du répondeur automatique des années 80 la connaissent bien. Manifestée par le clignotement d’une lumière verte, elle annonçait qu’il y avait quelque chose à écouter. Avec le temps, cette fonction a pris des dimensions vertigineuses et multiples sont les supports numériques des messages qui attirent notre attention et attendent notre réponse.
«Vous avez un message!» Vous avez une parole, un texto, une vidéo qui va vous apporter une information, un conseil ou un ordre. Vous avez le choix de l’écouter – ou le lire – ou pas. Vous avez le choix de faire ce qui est demandé, ou pas. À partir de l’émission, c’est vous, le récepteur, qui en êtes le maître et en devenez responsable
Les circonstances environnementales que nous traversons cet été, canicules, incendies, inondations, ouragans, tous ces éléments, énormes pour ceux qui les subissent, plus légers pour ceux qui en entendent parler, sont en quelque sorte des messages. Le message n’est pas la réalité, c’en est le signe. Ces dérèglements, ces chamboulements sont à leur manière un langage qui nous invite à réfléchir, à prendre conscience et à modifier nos comportements. Si un nombre significatif d’entre nous savait écouter et changer, un avenir serait alors imaginable.
D’une certaine manière, ces bouleversements climatiques qui nous impactent ne sont-ils pas des paroles «prophétiques» qui annoncent que ce qui arrive à quelques-uns pourrait arriver à beaucoup? Le message des prophètes (pour nous, principalement, les scientifiques du GIEC) mais aussi des philosophes, des théologiens (la liste est longue) ne visent pas la réalisation des malheurs possibles qu’ils annoncent, mais précisément leur évitement!
Vous avez un message! Jusqu’à quand fermerons-nous nos oreilles?
Virgile Rochat, pasteur, Lausanne
Grain de sel 
C’est si dur. Il semble qu’il faille lutter et aller à contre courant de tous les bien-pensants pour agir.
C’est dur de trouver l’énergie de créer le changement après des journées de travail et enfants.
Les changements demandés/nécessaires sont largement supportables mais il s’agirait de se rendre le quotidien un peu moins pratique. On auraient un peu plus de contraintes. Et ce choix, la société n’est pas prête à accepter qu’on le fasse. Et encore moins à l’encourager malheureusement.
Ce serait tellement plus simple si on était encouragés / incité à faire ces changements. Vivement que les mentalités changent.
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